Catalogue raisonné des oeuvres de Pierre-Jules Mêne (1810-1879).
On le considère comme le pionnier de la sculpture animalière au XIXe, après Barye. Très jeune, il commence à travailler chez son père, qui exerçait le métier de tourneur sur métaux et qui enseignait à tous ses fils comment travailler avec les métaux et les principes de la coulée. Très tôt, il sera attiré par la sculpture et par les animaux. Durant son temps libre, il se rend au jardin des plantes, comme Frémiet et Barye, afin d'esquisser quelques dessins. En 1838, il fait ses débuts au Salon où il est récompensé plusieurs fois ce qui lui permet d'acquérir rapidement une grande notoriété. C'est à cette époque qu'il se spécialise dans la sculpture animalière. Il réalisera de nombreuses statuettes et groupes où les chevaux tiennent, avec les scènes de chasse, une place prépondérante. Il ira même jusqu'à réaliser des portraits d'animaux . Pierre-Jules Mène apparait comme le meilleur praticien de la cire de son temps et connait, avec Barye, un succès constant et durable. Il monte sa propre fonderie pour éditer ses oeuvres dont il réalise la fonte et la ciselure. Plus tard, il éditera les oeuvres de son gendre et aussi sculpteur animalier, Auguste Cain. Il invite de nombreux sculpteurs à travailler avec lui et sa maison deviendra un lieu de rencontre à la mode pour les peintres, sculpteurs, et musiciens de Paris.
Après sa mort en 1877, sa fonderie est dans les mains de son gendre Augustin Cain. Ce dernier y produira à la fois ses propres oeuvres et celles de son beau-père. Lorsque le sculpteur décède à son tour, la fonderie ferme ses portes et voit quelques modèles vendus à la fonderie Susse Frères. Unanimement reconnu pour la perfection de ses productions, Pierre Jules Mène fait partie de ce groupe, qui pourrait être appelé « L'école animalière française ».