Jules Moigniez (1835 - 1894)
La carrière de ce sculpteur né à Senlis en 1835 commence à l'Exposition universelle de 1855 où il présente le plâtre "Chien braque arrêtant un faisan".
Passionné de chasse, il affectionne les oiseaux et le petit gibier, aiglons, hérons, faisans, hirondelles, aigrettes, moineaux et coqs, et a été l'élève de Paul Comoléra (1818 - 1897), lui-même spécialiste du genre et élève de François Rude (1784 - 1855).
Les chasseurs aprécieront sa production de cerfs, chevreuils, biches, chiens, juments, poulains et ses scènes de chasse au sanglier. Chevaux de course montés.
Ses bronzes sont édités dans l'atelier de son père, doreur sur métaux, et largement exportés aux Etats-Unis. A partir de 1860 il éditera lui-même ses fontes et fait ainsi partie des rares sculpteurs-éditeurs de l'époque, avec Pierre-Jules Mêne, Antoine-Louis Barye et Emmanuel Frémiet.
Malade en 1870 il ne produit plus de nouveaux modèles et, ruiné, il met fin à ses jours en 1894. La fonderie est rachetée en 1890 par Auguste Gouge qui éditera les fontes posthumes jusqu'en 1920. Sources : Dictionnaire des sculpteurs du 19ème siècle de Pierre Kjellberg. Lire l'article de Jean Lahousse
Cote de l'artiste, statistiques entre 1998 et 2011
Baisse de 23% depuis 1998, avec un exceptionnel + 40% en 2001.
90% des adjudications sont inférieures à 4345€, 50% inférieures à 1300€.
Enchère la plus haute 35000€
Une Chasse au sanglier est estimée 6000 € à Drouot en 2005. Un aigle fondu aux USA, d’une envergure de près de 2 mètres et composé en 22 parties, est vendu 2600 dollars.
Les petites dimensions (hauteur 12, longueur 12, largeur 8cm) valent autour de 600-1000 €, les moyennes (hauteur 31, longueur 22, largeur 13cm) sont estimées 1200-1500 €.